Meo Fusciuni
Lettre du parfumeur
« Créer un parfum, c’est partir à la recherche de soi, raconter l’émotion de l’expérience et la partager avec ceux qui choisiront un jour ce parfum.
Le parcours d’un parfumeur peut être très varié, et chacun vit son travail, son destin, comme si c’était le seul qui ait du sens à suivre. C’est mon chemin de parfumeur, de chercheur de mémoires olfactives transformées en parfum.
J’ai toujours utilisé pour mon travail et dans mes études, le mot recherche, car c’est dans la recherche quotidienne que la vie d’un nez trouve son sens, son but.
Aujourd’hui, dans cette ère moderne où nous pouvons avoir tant de technologies à notre service, je réalise avec bonheur qu’une seule chose compte encore vraiment : la sensibilité olfactive.
La sensibilité olfactive, c’est ce qui distingue mes créations des autres, c’est le terrain sur lequel j’ai construit mon travail aujourd’hui, c’est quelque chose de matériel et d’éthéré à la fois : matériel parce qu’il est fait d’expérience dans le choix des meilleures matières premières et dans la construction de l’accord parfait : exercice, étude et méthode ; éthéré parce que c’est la vie de chacun d’entre nous qui se raconte différemment, dans mon cas à travers les voyages, la poésie, la nature, la musique, l’art. Des liens éthérés qui aboutissent finalement à un parfum que j’appelle la mémoire olfactive de la vie. Un point final, où un équilibre alchimique est atteint entre la partie matérielle de ce travail qui est la chimie et la poésie de la vie, qui est sa composante spirituelle.«
Meo Fusciuni